Marie-Hélène Durand

Nom de l'UMR ou de la structure UMR GRED
Ma fonction et/ou mon métier et/ou mon sujet de recherche Chargée de Recherche IRD. Je m'intéresse à l'évolution des systèmes dynamiques sous contraintes dans divers domaines, généralement avec une question ou un aspect économique (le contrôle), et donc à la "Sustainability Science". J'utilise pour cela les outils de viabilité.
Adresse UMR GRED, Site Saint-Charles
Code postal 34000
Ville Montpellier
Votre thème d'atelier préféré Ressources renouvelables
Quels sont vos retours d’expériences sur des démarches multi, pluri, interdisciplinaires et partenariales (non académiques) : positifs, négatifs, atouts Le point positif c'est l'enrichissement mutuel et le sentiment de participer à de "vraies" questions.
Mon retour d'expérience c'est la réticence fréquente des SHS (qui se sentent instrumentalisées) et des sciences dites dures qui sont plus en demande et dont certains chercheurs envahissent avec fracas (ce qui est intéressant) le champ médiatico-académique de la "demande sociale". Une concurrence en légitimité (notoriété?) qu'il faudrait dépasser, déjà par des publications communes.
Quels sont pour vous les freins aux démarches interdisciplinaires que l’on doit dépasser à l’IRD Le frein, à l'IRD ou ailleurs, est que les recherches multi, pluri, ou interdisciplinaires sont des constructions qui demandent de l'investissement et du temps long, des possibilités de poursuites et d'approfondissements qui ne sont pas toujours en accord avec les nécessités de résultats à court-terme et des financements par projet. Un risque (entre autres) que les chercheurs ne sont pas toujours (ou ne sont plus) prêts à prendre (sans parler des critères d'évaluations disciplinaires...).
Quels sont pour vous les enjeux de l’approche Sustainability Science dans les activités de l’IRD Est-ce que l'IRD (et même l'Orstom avant cela) ne faisait pas déjà de la Sustainability Science sans le savoir?
Quels sont pour vous les pièges de l’approche Sustainability Science dans les activités de l’IRD Le piège est la multiplication des "position papers" au détriment de la recherche, bref aux discours et aux discours sur le discours, à la communication et au marketing qui maintenant envahit aussi la recherche.
Un autre piège est la formation de jeunes doctorants en Sustainability Science d'où ils risquent ressortir "ni-ni" avec un manque de formation et de culture disciplinaires approfondies, nécessaires à de vraies collaborations interdisciplinaires et aux enjeux et questions portés par la Sustainability Science
Pour vous ce séminaire serait une réussite si Si il pouvait se poursuivre...et, encore mieux, déboucher sur la mise en place d'une organisation de la recherche permettant des collaborations interdisciplnaires plus pérennes et non sur projet de quelques années dont plus de la moitié est prise par la construction des "consortium", les soumissions, évaluations, administrations, restitutions, etc.
Une ressource web ou biblio à partager concernant la Sustainability Science Ma référence serait les travaux d'Edward Barbier (économiste, voir son site web), et en particulier ses travaux sur les mangroves réalisés sur plusieurs années avec un grand nombre de spécialistes de diverses disciplines (climatologues, biologistes, écologues, océanographes, économistes, etc.): le résultat de cette longue collaboration est très bon!
Autres remarques Merci!

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