Stéphanie Dos Santos
Structure de rattachement (laboratoire, entreprise …)
LPED-IRD et IGT-UFHB
Ma fonction et/ou mon métier et/ou mon sujet de recherche
Je suis sociologue-démographe et je travaille sur les conditions environnementales de vie des populations vivant dans les villes d'Afrique de l'Ouest, et notamment Abidjan, Dakar et Ouagadougou.
Je suis également l'un.e des coordonnatrices du Programme Structurant Interdisciplinaire et Partenarial sur les Dynamiques Urbaines et le Développement Durable, mis en place par l'IRD.
Quel intérêt trouvez-vous personnellement et/ou professionnellement dans les thèmes de l’atelier ?
Ils sont au cœur de mes recherches depuis près de 20 ans maintenant
Participerez-vous au séminaire d'Abidjan ?
Oui
Ville de résidence
Abidjan
Que représentent pour vous les Sciences de la Durabilité ?
Le potentiel d'une recherche interdisciplinaire et participative, donc la promesse de résultats issus de la recherche qui ont potentiellement un impact plus important sur l'action publique.
Selon vous, quel problème doit être résolu en priorité pour s’attaquer au nexus « Société -Santé – Climat – Environnement » dans les villes sub-sahariennes ?
Selon moi, le premier problème réside dans l'insuffisante compréhension des dynamiques et logiques des établissements humains, et notamment le développement des quartiers informels/précaires/non ou mal aménagés; établissements humains généralement mal ou non anticipés par l'action publique.
Les dynamiques urbaines mal maîtrisées engendrent une grande partie des enjeux de la ville durable d'aujourd'hui et de demain, que l'on peut résumer par l'accès aux aménités. Il s'agit notamment de l'accès aux services urbains de base (habitat décent, eau (en quantité et de qualité), assainissement (gestion des déchets solides et liquides)), mais aussi accès à la santé, à l'éducation, aux transports, à l'emploi, à la "nature" en ville, etc...
Anticiper ces dynamiques urbaines (donc les analyser et les comprendre) est donc le premier pas vers une gestion durable des villes.
Les dynamiques urbaines mal maîtrisées engendrent une grande partie des enjeux de la ville durable d'aujourd'hui et de demain, que l'on peut résumer par l'accès aux aménités. Il s'agit notamment de l'accès aux services urbains de base (habitat décent, eau (en quantité et de qualité), assainissement (gestion des déchets solides et liquides)), mais aussi accès à la santé, à l'éducation, aux transports, à l'emploi, à la "nature" en ville, etc...
Anticiper ces dynamiques urbaines (donc les analyser et les comprendre) est donc le premier pas vers une gestion durable des villes.
Quels sont les principaux obstacles à franchir pour s’attaquer à ce nexus ?
L'absence ou la rareté de données fines pour analyser ces dynamiques urbaines en Afrique dans une approche holistique
Quels sont les besoins de connaissance pour s’attaquer à ce nexus ?
1. Mieux comprendre les logiques des établissement humaines : logiques d'actions des populations (et notamment leur accès aux aménités, leurs priorités, les représentations sociales, etc.),système des gouvernances, logiques de l'action publique, etc...
2. Mieux comprendre les interrelations entre les processus démographiques, sociaux et économiques et les processus environnementaux au sens large du terme.
2. Mieux comprendre les interrelations entre les processus démographiques, sociaux et économiques et les processus environnementaux au sens large du terme.
Quel type d’action susceptible d’aider à la résolution du nexus menez-vous ?
Je mène des collectes de données auprès des populations de certaines capitales. Deux types de collecte sont mise en place : 1. je mets en place des collectes de données par enquêtes ponctuelles et 2. je participe également à l'Observation de Population de Ouagadougou qui suit, depuis 2008 près de 100 000 personnes dans la capitale bukinabè. Ce dernier type d'action permet de disposer de données de suivi sur le long terme pour comprendre les dynamiques et les processus démographiques et socio-économiques.
Je participe enfin à la réflexion pour la mise en place d'un observatoire population-environnement sur Abidjan (et notamment eau-société).
Je participe enfin à la réflexion pour la mise en place d'un observatoire population-environnement sur Abidjan (et notamment eau-société).
Qu’attendez-vous de l’atelier d’Abidjan ?
Le dialogue science-société est essentiel pour apporter des solutions efficaces aux enjeux des villes africaines d'aujourd'hui et de demain. J'attends donc un dialogue fécond entre les parties prenantes. Je pense notamment que ce dialogue doit d'abord passer par une démarche de dépassement de certains a priori sur " l'autre partie ", par chacune des parties prenantes.
En quoi l’atelier vous sera utile dans vos activités futures ?
Cet atelier me sera utile si nous parvenons à co-produire une feuille de route, en posant notamment collectivement et par consensus quels sont les enjeux, les obstacles, les besoins et les actions à mener en priorité. Dans ce cas, cette feuille de route permettra de guider mes actions pour aider à la résolution du nexus "Populations Santé Climat Environnement" pour des villes durables en Afrique de l'Ouest.
Autres remarques
Je suis très enthousiaste et impatiente.
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