Amel Bellaaj Zouari

Institution Institut National des Sciences et Technologies de la Mer
Ma fonction et/ou mon métier et/ou mon sujet de recherche Maître assistante de l'enseignement supérieur Ecologie moléculaire: Diversité, distribution et rôle fonctionnel des populations phytoplanctoniques
Participerez-vous au séminaire de Rabat ? Oui
Ville Tunis
Que représentent pour vous les Sciences de la Durabilité ? • Les sciences de la durabilité nous aident à comprendre comment gérer notre planète et permettant ainsi de trouver des solutions aux défis économiques, sociaux et environnementaux afin de répondre aux besoins des générations actuelles sans affecter la capacité des générations futures
Quelles interactions voyez vous apparaître entre les enjeux liés entre la Consommation et de production durables - ceux de la Biodiversité- et ceux de l'Eau, en terme de connaissances, négociations internationales, politique publiques ....? • Afin de maintenir la productivité des systèmes biologiques, il faut assurer une gestion efficace des ressources naturelles d’une part et de la consommation de ressources par l’homme d’autre part. Prenons l’exemple de l’eau qui est essentielle à la vie et pour toutes les communautés à travers le monde. En Tunisie, malgré les stratégies de la gestion de l’offre établies depuis plusieurs décennies, les prélèvements approchent l’ordre de grandeur des potentialités et menacent de rompre l’équilibre hydrique. En effet cette offre ne peut plus répondre qualitativement et quantitativement à la demande dans certaines régions densément peuplées et/ou structurellement déficitaires en eau. Le secteur de l’eau est alors le sujet de plusieurs enjeux majeurs tel que la mise en œuvre de la gestion de la demande (La réhabilitation et la modernisation des systèmes d’irrigation…), la gouvernance plus perfectionnée de l’eau (Le renforcement des rôles des institutions intervenant dans le secteur de l’eau et la coordination de leurs attributions…), la maîtrise des phénomènes extrêmes :inondations et sécheresse (surveillance précoce et de plans de prévention des risques…), la gestion durable des nappes souterraines, la protection des ressources en eau contre la dégradation….
• La biodiversité est un facteur clé dans la concrétisation de la sécurité alimentaire et l’amélioration de la nutrition. Tous les systèmes alimentaires dépendent de la biodiversité et d’un large éventail de services écosystémiques qui soutiennent la productivité agricole, la fertilité des sols, ainsi que la qualité de l’eau et l’approvisionnement en eau. La biodiversité des écosystèmes sains fournissent des ressources et des services écosystémiques essentiels qui soutiennent de nombreuses activités économiques, telles que l’agriculture, la sylviculture, les pêcheries et le tourisme. L’agriculture et les pêcheries de subsistance et à petite échelle assurent les moyens de subsistance de nombreuses populations rurales pauvres du monde. Selon les estimations, les services écosystémiques et autres biens non marchands représentent entre 50 et 90 % du total des moyens de subsistance des ménages pauvres vivant en zones rurales et dans les forêts, ce que l’on appelle le « PIB des pauvres ». La conservation et l’utilisation durable de la biodiversité, y compris par le biais d’une agriculture durable basée sur des approches écosystémiques, ainsi que la restauration et la sauvegarde des écosystèmes et les services précieux qu’ils apportent, peuvent permettre d’empêcher les hommes et les femmes de sombrer dans la pauvreté et de les aider à en sortir en augmentant leurs revenus et en réduisant leur vulnérabilité aux chocs économiques externes ou aux désastres environnementaux.
Quelles types d’actions (formation, projets...) pourraient être mis en place autour de ces interactions et avec quelles stratégies à déployer ? • Essentiellement des projets de gestion durable des ressources qui impliquent les différents acteurs intervenants (Autorités, consommateurs, société civile..) dans un écosystème donné. Ces projets doivent permettre le renforcement des capacités des différents acteurs impliqués dans la gestion des ressources, assurer la coordination entre les administrateurs d'institutions et les parties prenantes impliquées dans la gestion et appliquer un protocole méthodologique simple et un outil de gestion standard afin de faciliter cette gestion.
Quels sont les besoins (connaissances, appui technique, financier...) pour mettre ne œuvre ces activités autour de ces interactions ? • Renforcement des capacités et des compétences
• Etablir des protocoles et des outils efficaces de gestion
• Capitalisation des résultats
Comment les intégrer dans un agenda international de la Biodiversité, notamment en terme d’objectifs dans la dynamique Post 2020-Aichi, mais aussi de recherche ou de développement ? • Ce type de projet s'intègre dans les objectifs 1 et 2 d’Aichi pour la diversité.