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Atelier Santé-Environnement-Climat, 9-10 décembre, Montpellier

Co-organisé avec L'I-Site MUSE « Montpellier Université d’Excellence »

Contexte
Dans un article récent, “The Lancet Commission on Pollution and Health” conclut que la pollution est désormais la première cause de mortalité au monde. Près de dix millions de personnes meurent chaque année à cause de la pollution. La distribution spatiale et sociale de cette mortalité est très inégalitaire et touche essentiellement les populations les plus vulnérables. La mondialisation a délocalisé les industries polluantes au Sud avec des conséquences environnementales et sanitaires difficiles à évaluer.
A cela s‘ajoute le changement climatique et ses effets directs et indirects sur la santé des populations, à travers notamment son impact sur la ressource en eau, la quantité et la qualité des aliments, l’émergence et la réémergence des maladies vectorielles, etc.

Ces enjeux sont bien retranscrits dans l‘agenda mondial 2030 du développement durable à travers l’ODD 3 « Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge» , notamment les cibles 3.9 « D’ici à 2030, réduire nettement le nombre de décès et de maladies dus à des substances chimiques dangereuses et la pollution et à la contamination de l’air, de l’eau et du sol » et 3.d « Renforcer les moyens dont disposent tous les pays, en particulier les pays en développement, en matière d’alerte rapide, de réduction des risques et de gestion des risques sanitaires nationaux et mondiaux ».

Ces questions sur les risques sanitaires liés au changement climatique sont également à l’agenda de la Convention Climat avec la sortie en 2018 lors de la COP24 du Rapport spécial « Health and Climate change » et aussi avec celui de l’IPCC dont le rapport spécial 1.5 du GIEC avait lui aussi fait l’objet d’une analyse de l’OMS « The 1.5 Health Report - Synthesis on Health & Climate science in the IPCC SR 1.5 ”.

Pour répondre à ces enjeux, il est nécessaire de surpasser les difficultés méthodologiques d’un dialogue entre disciplines et entre acteurs académiques et non académiques pour promouvoir une recherche participative intégrant l’ensemble des savoirs disciplinaires, techniques, empiriques, locaux, traditionnels de tous les acteurs. Le champ de la Science de la Durabilité offre le cadre opérationnel pour explorer le concept d’Exposome.

L'atelier s’appuiera notamment sur les réflexions en cours à l’IRD (Journée « Environnement et Santé : Quels enjeux pour l’IRD ? » de décembre 2018, l’Atelier SEVAO « Environnement et santé dans le contexte des villes ouest-africaines » de juillet 2019, travaux des Journées Scientifiques du CERMES « La Santé face aux changements climatiques et environnementaux en Afrique subsaharienne » (octobre 2019) et d’une façon plus générale sur la dynamique One Health «Un monde, une santé».

L’atelier SEVAO a permis ainsi d’identifier 4 premiers thèmes de travail structurants dans les villes africaines : (1) ilots de chaleur, (2) événements pluviométriques extrêmes et inondations, (3) déchets et (4) pollution, et deux axes transversaux : (1) fabrique de la ville et (2) justice environnementale.

Des réflexions interne IRD ont notamment mis en avant l’importance d’une meilleure connaissance des compétences existantes pour favoriser l’interdisciplinarité, d’un meilleur positionnement vis-à-vis de réseaux internationaux et initiatives dans le domaine, d’une meilleure prise en compte des attentes des décideurs politiques.


Objectifs

Le livrable final de cet atelier sera la définition
i) d’un agenda d’actions (en terme de priorités et d’objectifs) autour de ce nexus et
ii) d’éléments de stratégie pour mettre en œuvre cet agenda (recherche de moyens)

Il s’agira donc de
• Identifier des besoins et des attentes des parties prenantes suivant leur investissement (opérationnel, scientifique, financier, politique) sur ce nexus ;
• Proposer des approches / conditions pour agir de manière durable sur les interactions propres au nexus « Santé-Climat-Environnement » ;
• Définir des recommandations sur le cadre de mise en œuvre des ODDs mais aussi des différents agendas de recherche ou d’organisations régionales (ACMAD…) et internationales (bureau conjoint OMM-OMS….) ;
• Partager des études de cas concrets