Anastasie MENDY

Structure de rattachement (laboratoire, entreprise …) Université Cheikh Anta Diop de Dakar, UMI 236 Résiliences/IRD
Ma fonction et/ou mon métier et/ou mon sujet de recherche Enseignante chercheuse s'intéressant aux questions d'étude hydrologique et gestion intégrée des ressources en eau des bassins versants côtiers en Afrique de l'Ouest
Quel intérêt trouvez-vous personnellement et/ou professionnellement dans les thèmes de l’atelier ? La question de l’élaboration de méthodologie scientifique au travers d'approches interdisciplinaires et intersectorielles sur les préoccupations « Santé - Climat – Environnement» pour un développement des villes et des communautés durables » a été peu traitée. L’atelier d’Abidjan offre en ce sens un cadre de renforcement de connaissance sur des outils scientifiques regroupant des approches en sciences géographiques, environnementales, sociales, médicales… en faveur de la mise en œuvre de la « Sustainability Science » dans l’objectif de parvenir à des villes résilientes face aux nombreux défis de l’urbanisation rapide et du changement climatique.
Participerez-vous au séminaire d'Abidjan ? Oui
Ville de résidence Dakar
Que représentent pour vous les Sciences de la Durabilité ? Les sciences de la Durabilité favorisent le dialogue entre la société et les scientifiques afin de percevoir la complexité des grands enjeux contemporains de l'environnement et de comprendre les interconnexions dynamiques entre l'environnement, l'économie et la société (dans le cas présent entre la santé, le climat et l'environnement) dans une perspective de développement à long terme, notamment d'atteinte des Objectifs de développement durable (ODD).
Selon vous, quel problème doit être résolu en priorité pour s’attaquer au nexus « Société -Santé – Climat – Environnement » dans les villes sub-sahariennes ? La mesure en priorité doit porter sur la réduction des vulnérabilités des écosystèmes des villes sub-sahariennes à la submersion marine et aux évènements climatiques exceptionnels face à l'augmentation de la fréquence des systèmes convectifs. En effet, ces villes pour la plupart situées sur le littoral avec une topographie très peu marquée se caractérisent par le taux d’urbanisation très important avec de nombreux quartiers non lotis. Par ailleurs, les efforts entrepris doivent intégrer les dimensions climat-santé-sécurité des sociétés.
Quels sont les principaux obstacles à franchir pour s’attaquer à ce nexus ? Il existe de nombreux obstacles: la forte sensibilité des territoires au changement climatique, la pauvreté et les inégalités socio-économiques, la croissance urbaine rapide, l’absence de planification.
Quels sont les besoins de connaissance pour s’attaquer à ce nexus ? Ces besoins se rapportent à l'innovation des approches méthodologiques
Quel type d’action susceptible d’aider à la résolution du nexus menez-vous ? Nos recherches s'intéressent à la vulnérabilité des ressources en eau et des populations au changement climatique, la dégradation des bassins versants, les risques hydro-climatiques et leurs effets sur les disponibilités en eau de qualité. Les faibles débits d'étiage ou le tarissement de cours cours, l'intrusion marine, le manque et la pénurie d'eau ont des effets sur l'environnement, la santé des populations et sur les activités socio-économiques.
Qu’attendez-vous de l’atelier d’Abidjan ? Disposer de méthodologie de recherche pour favoriser l'adaptation et l'atténuation des impacts du changement climatique sur l'environnement et la santé.
Nous voulons être à l'avant garde des derniers développements scientifiques sur le Nexus " santé, environnement et changement climatique".
En quoi l’atelier vous sera utile dans vos activités futures ? Expérimenter ces approches dans nos enseignements, transfert de connaissances à la jeune génération d'étudiants.
Intégrer ces approches dans nos recherches