Laurence LOMBARD

Nom de l'UMR ou de la structure SAE/DRIE
Ma fonction et/ou mon métier et/ou mon sujet de recherche Chargée d'affaires européennes
Adresse 911 Avenue Agropolis
Code postal 34000
Ville Montpellier
Votre thème d'atelier préféré Villes
Quels sont vos retours d’expériences sur des démarches multi, pluri, interdisciplinaires et partenariales (non académiques) : positifs, négatifs, atouts Sur les appels à projets européens, les projets interdisciplinaires ont une place dans l'évaluation. Ils sont valorisés et considérés comme une plus-value en cas d'ex-aequo entre deux notes équivalentes. Toutefois, sur la plupart des termes des appels, il est surtout demandé de la multi-disciplinarité (sciences dures + SHS ou entre SHS). La transdisciplinarité est plus à la marge et concerne principalement des appels à projet qui visent à financer de la science participative, avec des acteurs non académiques.
Ceci est un point positif, car il force nos équipes à s'y adapter si elles souhaitent se positionner. Les atouts de l'IRD sont bien évidemment de pouvoir trouver en interne, pourquoi pas, des spécialistes qui apportent une complémentarité à un sujet de recherche.
Actuellement, j'accompagne le montage d'un projet multi-disciplinaire (et qui essaye de faire de l'interdisciplinarité, mais c'est difficile notamment dans l'implémentation du projet), où plusieurs UMRs IRD sont impliquées: LEGOS, G-EAU, CESBIO, CESSMA, DIAL, UMMISCO.
Quels sont pour vous les freins aux démarches interdisciplinaires que l’on doit dépasser à l’IRD Sur les quelques réunions de facilitation que j'ai animé, les points les plus flagrants qui freinent la co-construction sont les "préjugés" (ou idées préconçues) que chaque discipline a envers les autres. Le manque d'écoute, de compréhension et d'acceptation de la "différence" méthodologique des autres sont les principaux qui me viennent. D'ailleurs, ce qui a souvent permis de désamorcer les situations, c'est le point de bascule entre: j'accepte de travailler avec les autres (en acceptant aussi leurs méthodes), je n'impose pas ma vision (ou ma façon de faire) et je m'intéresse à ce que les autres m'apporteront (un éclairage différent, un paramètre complémentaire jamais pris en compte etc...). L'interdisciplinarité n'est tellement pas "innée" pour certains qui ont été formaté autrement, qu'on en vient également à un savoir-être.
Quels sont pour vous les enjeux de l’approche Sustainability Science dans les activités de l’IRD De plus en plus de bailleurs exigent de la science durable, globale (holistique) et interdisciplinaire. Les enjeux sont donc financiers, mais aussi en terme de visibilité. L'IRD a une richesse de disciplines et de thématiques de recherche qui vont toutes dans la même direction, faire de la recherche avec et pour le Sud; c'est unique en France et en Europe et cela crée une dynamique de groupe (contre une dynamique qui serait individualiste). Intégrer de la Sustainability science de manière systématique nous donne une visibilité d'exemplarité.
Quels sont pour vous les pièges de l’approche Sustainability Science dans les activités de l’IRD Le risque, c'est que les équipes de recherche IRDiennes, se suffisent à elles-mêmes, créant ainsi des programmes de recherche où la place au partenariat (européen par exemple) se rétrécit.