Nicolas Gratiot

Structure de rattachement (laboratoire, entreprise …) IGE - LMI LECZ-CARE (Vietnam)
Ma fonction et/ou mon métier et/ou mon sujet de recherche Terrien en zone urbaine : dont expérience de vie de quatre ans à ho chi minh ville, Vietnam, classée parmi les 32 mégacités de plus de dix millions d'habitants et régulièrement classée dans les cinq villes les plus dynamiques au monde. Sujet de recherche autour de l'eau : intérêt pour le risque inondation, érosion, salinisation, pollution (cf. http://www.ige-grenoble.fr/Quel-avenir-pour-les-megalopoles) Curiosité et intérêt pour le vivre ensemble (animation d'un café discussion).
Quel intérêt trouvez-vous personnellement et/ou professionnellement dans les thèmes de l’atelier ? Mon intérêt personnel principal concerne la difficulté à concilier/pondérer des objectifs (type ODDs) difficilement compatibles avec des acteur.e.s partageant des systèmes de valeurs et d'objectifs différents.
Participerez-vous au séminaire d'Abidjan ? Non
Ville de résidence Actuellement Grenoble
Que représentent pour vous les Sciences de la Durabilité ? Dans le contexte IRD, c'est tout d'abord l'explicitation d'un dilemme :
puis je continuer de mener une recherche partenariale en zone intertropicale tout en réduisant mes émissions de GES à un seuil acceptable?
Par ex. l'Institut des Géosciences de l'Environnement (Grenoble), qui compte 245 membres à émis plus de 1400 TCO2e en 2018, soit 5.8 TCO2e/pers. Environ 65% de ces émissions sont dû aux transports aériens, indispensables à l'activité partenariale (comment venir à Abidjan en train!!).
En conséquence, les sciences de la durabilité me conduisent à un changement de posture : je restreins désormais mes vols avions (cible de un vol/an) et je compense systématiquement mes émissions par une participation à une reforestation éthique 'selon la technique Miyawaki' (cf. projetsilva).
Selon vous, quel problème doit être résolu en priorité pour s’attaquer au nexus « Société -Santé – Climat – Environnement » dans les villes sub-sahariennes ? Je ne connais pas les villes sub-sahariennes, désolé.
D'un point de vue méthodologique, je dirais qu'inscrire les transformations au sein des territoires, le quartier, la ville est probablement la piste la plus pertinente (cf. arthur Keller, parmi d'autres).
Précisément sur le thème de l'eau, il y a probablement une pertinence à l'amélioration des pratiques de mesures et de suivi de la qualité des eaux. L'accompagnement par des moocs ciblés, avec une personne ressource locale, peut être une solution conciliant l'étude de la qualité du milieux et la réduction des transports aériens.
Quels sont les principaux obstacles à franchir pour s’attaquer à ce nexus ? Il faut repenser les villes en prenant comme indicateur central le bien-être (sortir de l'indicateur PIB, sortir de la logique croissance décroissance, cf. Eloi Laurent).
Réduire la taille des espaces urbains pour réduire la durée des transports domicile travail et restaurer des mobilités douces, non polluantes et bénéfique à notre santé (marche, vélo, vélo électrique, etc.). Travailler aux cycles de vie et la durabilité de nos biens de consommation pour réduire les déchets et impacts sanitaires colatéraux. Restaurer la Nature au sein du système urbain, pour limiter les îlots de chaleurs.
Quels sont les besoins de connaissance pour s’attaquer à ce nexus ? Si l'ancrage territorial est une piste à privilégier, alors il y a logiquement des savoirs être et savoirs faire locaux à ré imaginer, notamment en terme de mobilité, d'accès et partage de l'eau, etc. La sensibilisation et l'éducation massive à ces questions est cruciale pour une transformation en profondeur des pratiques et postures.
Quel type d’action susceptible d’aider à la résolution du nexus menez-vous ? A Ho chi minh ville, nous travaillons sur la mise en place d'un système low cost pour la mesure des débits des rivières, la mise en place d'un suivi régulier de la qualité du milieu (risque de pollutions), l'alerte via les publications scientifiques, des videos de sensibilisation et des ateliers expositions.
La question de la gestion des plastiques, médiatique, trouve un bon écho dans nos projets de recherche.
Moins connu mais tout aussi complexe et multi-entrée, la question des contaminants émergents va se consolider (travail Christine Baduel).
Qu’attendez-vous de l’atelier d’Abidjan ? Pourquoi pas des réflexions sur un bon indicateur du bien être.
En quoi l’atelier vous sera utile dans vos activités futures ? Ne participant pas en présentiel, il m'est difficile de répondre.
Autres remarques Je ne travaille pas sur la zone cible pour cet atelier. Le questionnaire permet d'élargir la sphère de réflexion et de retour d'expériences. Je trouve cela pertinent et je salue l'initiative, bravo!